La porte s’ouvrit une énième fois depuis le début de la journée. Le soleil n’avait pas atteint le zénith que la salle principale, occupant le rez-de-chaussée était bondée. Et ce miracle n’eut besoin que de cinq longues années de dur labeur pour s’accomplir, la taverne de Bertrand, « Le Taureau Ardent », était aujourd’hui l’établissement le plus connu de la capitale du commerce, Pyrite. Et il y avait de quoi être fier.
Pourtant, ce lieu n’avait rien d’incroyable. Ce n’était qu’un endroit populaire parmi d’autre. L’établissement occupait une grande surface, surtout si l’on connaissait la valeur du terrain ici. Le rez-de-chaussée faisait office de salle principale, où table et chaises de bois étaient répartis, à l’opposé de l’entrée, il y avait ce comptoir que Bertrand occupait pendant que sa femme, poêle à sa ceinture, parcourait la salle de long en large, en passant par le travers. Cette femme rondouillarde – « Rosa » qu’on l’appelait – se révélait rapide, quand il s’agissait de rattraper un client qui filait en douce, sans payer, dégainer, et l’assommer d’un bon coup de poêle, et celui-là, il était connu pour être inévitable. Une sorte de célébrité locale.
Les étages d’au-dessus, fréquentés à moindre fréquence, n’était là que pour héberger d’éventuels désirant, de passage. Les chambres n’étaient, certes, pas luxueuses, comme le reste de la taverne, mais agréables et confortables, c’était le plus important.
Car les deux propriétaires avaient tout fait pour que l’ont se sente bien dans cette taverne, qu’il y ait une sorte de chaleur humaine une peu partout, qui vous mette en confiance. Et c’est ce qui fait sa renommée, et assurait de bons revenus. Un endroit populaire fait pour le peuple en somme, peu de gens de la classe élevée s’y arrêtaient, bien que cela arrivait quelque fois par an.
La salle principale, comme toujours, était remplie d’une bonne humeur, cette dernière était bien entendu accompagnée d’une ambiance aussi bruyante qu’habituelle. Des éclats de rire, des menaces de mort, des commentaires plus ou moins sympathique sur le tableaux accroché dernière le comptoir, au mur, représentant un taureau à une corne, l’autre brisée, chargeant, entouré de flammes, plus rarement on complimentait l’artiste qui a donné vie à l’enseigne, des chuchotements plus discrets et plus graves, tant de bruits. Et cette cacophonie, le gérant l’aimait, même si d’une certaine façon, elle montrait qu’il ne pourrait jamais quitter ce lieu, que c’était sa prison. Sa prison ? La plus belle qui soit en ce bas monde.